Dans un monde où la mode est un éternel recommencement, une tendance capillaire jugée désuète par bien des générations fait un retour inattendu. Les adolescents, toujours à l’affût de nouveautés et de particularismes qui les distinguent, ont exhumer un style vintage qui ne manquera pas de faire sourire ceux qui l’ont connu en son temps : la permanente et les bigoudis.
La résurgence des boucles rétro
Au détour des rues, dans les cercles d’amis, sur les bancs des lycées, une curieuse observation peut être faite : les jeunes arborent avec fierté des chevelures bouclées, frisées, ondulées. Non, vous n’avez pas voyagé dans le temps, et non, ce ne sont pas là les caprices de la nature. Cette coiffure est le fruit d’une technique bien maîtrisée qui avait autrefois les faveurs de nos aînées : la mise en plis à l’aide de bigoudis.
C’est ainsi que les rouleaux, outils de coiffure presque tombés dans l’oubli, reviennent en force. Dépassant le simple effet de mode, ils s’inscrivent dans une quête d’une identité propre, d’une signature esthétique qui se veut tant nostalgique que résolument moderne.
Des « waves » et « curly » à la pointe de la modernité
Les adolescents, soucieux de se démarquer et d’éviter toute association à une image vieillotte, ont rebaptisé la permanente avec des termes plus contemporains. « Waves » pour les ondulations douces, « curly » pour les boucles serrées ; la terminologie a évolué, mais la technique reste inchangée. Comme autrefois, les coiffeurs utilisent des rouleaux pour sculpter les mèches, et des produits pour fixer durablement ces formes. La texture du cheveu est ainsi modifiée, non pas par une coloration, mais par un changement de structure pour un résultat qui persiste pendant plusieurs semaines, voire des mois.
La permanente propulsée par les icônes de la pop culture
Comment expliquer cette surprenante popularité ? La réponse se trouve en partie sur les réseaux sociaux, ces plateformes de partage qui influencent tant les jeunes générations. Les influenceurs, avec leur pouvoir de prescripteurs, ont contribué à remettre au goût du jour cette coiffure en la revêtant de modernité et d’audace. Instagram, TikTok … autant d’espaces virtuels où les adolescents puisent leur inspiration et cherchent à imiter les icônes qui les fascinent.
Des coiffeurs, à l’image de Luca, témoignent de cette tendance en racontant comment les jeunes viennent en salon avec des clichés de célébrités ou influenceurs, désirant reproduire le même style capillaire. Dans le cas où la nature du cheveu s’y prête, le rendu peut être obtenu sans intervention chimique. Pour les cheveux raides et lisses, en revanche, la permanente devient incontournable.
La culture K-pop, avec ses groupes tels que BTS et ses étoiles des dramas coréens, est également un vecteur d’influence majeur. Les boucles et ondulations portées par ces artistes façonnent l’imaginaire esthétique des jeunes qui voient dans ces coiffures une forme d’expression personnelle et de reconnaissance sociale.
Une tendance coiffante, mais pas sans coût
L’adoption de cette coupe peut avoir des répercussions sur le budget. Obtenir de belles boucles permanentées n’est pas une opération anodine et peut nécessiter un investissement conséquent, parfois avoisinant les 100 euros. Un détail qui n’entache cependant pas l’engouement des adolescents pour cette mode capillaire.
Conclusion : boucles d’antan, succès de demain
Le phénomène de la permanente chez les adolescents est une illustration parfaite de la capacité de la mode à puiser dans son passé pour se réinventer. Plus qu’une simple coupe de cheveux, elle est le reflet d’une génération qui, bien que tournée vers l’avenir, n’hésite pas à emprunter les voies rétro pour affirmer son identité. Ainsi, les boucles d’hier deviennent le succès de demain, prouvant une fois de plus que, dans le monde de la mode et de la beauté, rien ne se perd, tout se transforme.
Boucles rétro, charme intemporel : cette tendance capillaire ado semble bien partie pour s’inscrire dans la durée, portée par une vague de nostalgie et une aspiration à l’unicité. Qui sait quelles autres reliques du passé ressurgiront demain sous les feux des projecteurs ?